Emmaüs lance Trëmma, sa plateforme solidaire de dons d’objets, espérant couper l’herbe sur le pied des plateformes en ligne mercantiles comme Vinted ou Le Bon Coin.
Trëmma : vendre ses objets et pour financer des projets solidaires
Vous connaissez sans doute les sites LeBonCoin ou Vinted – entre autres – sur lesquels on peut vendre des objets dont on se souhaite se débarrasser. Des plateformes de transactions plutôt lucratives quand on se penche un peu sur leurs chiffres.
Ainsi, LeBonCoin génère par exemple 800 000 annonces par jour (source : LeBonCoin), soit 27 millions d’annonces en ligne par an. En 2018, 107 millions de transactions s’étaient tenues sur la plateforme (source : Etude Archipel&Co).
Conscient du succès de ces plateformes de vente en ligne, l’association Emmaüs lançait dès 2016 son Label Emmaüs, une boutique en ligne qui était principalement alimentée par ses partenaires. Avec Trëmma, Emmaüs ouvre une nouvelle plateforme qui pourrait fort bien révolutionner le commerce de revente d’objets en ligne, en le rendant un peu plus solidaire.
Le produit de la vente reversé à des projets solidaires de votre choix
Vous débarrasser de votre vieux canapé tout en aidant un projet solidaire ? C’est possible avec Trëmma ! Même si récupérer 30 € est toujours tentant, les verser directement dans un projet de recyclage d’objets dans le Puy-de-Dôme ou de ferme de réinsertion près de Bayonne l’est aussi.
Et c’est la solution que vous propose Trëmma, avec un mode de fonctionnement relativement simple.
Vendu sur Label Emmaüs, l’objet cédé génèrera une somme qui sera directement reversée au projet que vous aurez choisi.
Bien entendu, Emmaüs soutient ou porte chaque projet proposé, et indique sur Trëmma et en temps réel son état de financement.
Un nouvel angle d’attaque pour Emmaüs
Si l’association fondée par l’Abbé Pierre s’est toujours appuyée sur l’économie circulaire pour venir en aide aux personnes dans le besoin, elle doit aujourd’hui se mettre à la page et sensibiliser un nouveau public. Une cible plus jeune, sans doute, et plus portée sur les nouvelles technologies, et qui sera peut-être plus facile à sensibiliser sur le fait qu’un vieux canapé (par exemple) peut aider des dizaines de personnes.
De fait, Trëmma ne remplace évidemment pas les campagnes de collecte de l’association, mais la plateforme est un nouvel outil qui, espérons-le, pourra lui permettre de lutter aussi en ligne.
Et ainsi remettre la solidarité au coeur de ce commerce circulaire…