Plusieurs recherches confirment que les oiseaux et leurs chants contribuent à notre bonheur. Et plus vous avez autour de vous d’oiseaux différents, donc de chants variés, et plus vous êtes heureux !
Redécouvrir le chant des oiseaux, un effet positif du confinement
Alors, certes, tout est bon pour gratter un peu de bonheur et de positivisme depuis un an. Mais tout n’a pas été sombre depuis le premier confinement. Et l’arrêt forcé des activités humaines en mars 2020 a même permis, partout dans le monde, de redécouvrir un trésor naturel que l’on avait presque oublié : les vertus apaisantes du chant des oiseaux !
Qui dit moins d’activités dit moins de pollution et moins de bruit… Et c’est grâce à cela que l’on s’était même étonné de redécouvrir, il y a un an, que l’on pouvait entendre les oiseaux chanter dans Paris !
Déjà, des études avaient révélé que, même si l’on était un peu condamné à l’enfermement et à l’isolement, ce « retour à la nature » avait très positivement influencé notre moral mis à mal.
12 mois plus tard et une situation qui ne s’est guère améliorée, deux nouvelles études viennent attester que les oiseaux et leurs chants peuvent grandement contribuer à notre bonheur.
Les Allemands et la diversité des espèces d’oiseaux
La première étude nous vient d’Allemagne et plus précisément du Centre allemand de recherche intégrative sur la biodiversité.
Elle s’est penchée sur la qualité de vie de 26 000 personnes dans 26 pays européens différents. Joel Mehorst, son directeur, en a conclu que « les Européens les plus heureux étaient ceux qui peuvent faire l’expérience de nombreuses espèces d’oiseaux différentes dans leur vie quotidienne, ou ceux qui vivent dans un environnement quais-naturel abritant de nombreuses espèces ».
Sa collègue, Katrin Böhning-Gaese, directrice du Centre de recherche sur la biodiversité et le climat de Seckenberg, va même plus loin. En effet, elle avoue même que, à leur plus grande surprise, « [ils ont] constaté que le diversité aviaire était aussi importante pour leur satisfaction de vivre que leur revenu ».
Ainsi, l’équipe de recherche a même établi que 14 espèces d’oiseaux supplémentaires à proximité augmentent le niveau de satisfaction à l’égard de la vie à l’équivalent d’une augmentation de 124 € mensuels dans le revenu d’un ménage, sur la base d’un revenu moyen européen de 1 237 € par mois !
Une donnée précise et un peu farfelue, mais qui a le mérite de démontrer le poids de ces petits oiseaux dans la construction de notre bonheur.
Les Américains et la variété des chants d’oiseaux
La deuxième étude nous vient des États-Unis, et plus particulièrement de la California Polytechnic University qui s’est adonnée à un test grandeur nature.
En effet, l’équipe de recherche a discrètement soumis des randonneurs du parc naturel de Boulder, dans le Colorado, à une expérience particulière. Elle a camouflé des haut-parleurs émettant différents chants d’oiseaux tout au long d’un parcours habituel de randonnée.
Comme a déclaré Danielle Ferraro, biologiste en charge de l’étude, « alors que la vue d’ensemble des propriétés réparatrices de la nature est susceptible d’impliquer plusieurs sens, notre étude est la première à en manipuler expérimentalement un seul sur le terrain – le son – et démontrer son importance sur les expériences humaines dans la nature ».
En fin de parcours, l’équipe de recherche soumettait les randonneurs à un questionnaire pour savoir avec quels tronçons ils avaient été le plus en interaction. Et les résultats ont clairement établi que le segment où plusieurs chants différents étaient émis a apporté le plus de bien-être aux marcheurs. Ces derniers imaginant même qu’un plus grand nombre d’espèces différentes d’oiseaux vivait dans cette zone.
Des résultats qui ont même sidéré Clinton Francis, biologiste participant à l’étude, qui n’en revient pas que « seulement 7 à 10 minutes d’exposition à ces sons améliorent le bien-être des gens ». Avant de conclure que « cela souligne vraiment à quel point l’audition est importante pour nous », alors que nous nous focalisons souvent et uniquement sur le visuel.
Une étude dont la conclusion encourage vivement à persister dans la réduction de la pollution sonore humaine. Pour le propre bien de l’humanité, mais aussi pour la faune !
Elle se donne tellement de mal pour nous offrir ses chants, pourquoi ne pas l’écouter ?
Observer et nourrir les oiseaux, un des passe-temps préférés des confinés
Filgoodnews vous avait déjà informé des bienfaits de regarder des animaux mignons sur le stress, voilà maintenant ceux de voir et d’écouter les chants des oiseaux.
D’ailleurs, l’évolution des ventes de mangeoires et d’aliments pour oiseaux depuis un an dans le monde ne fait qu’attester de notre plus grande écoute et attention aux besoins de ces chers volatiles vocalistes.
Que ce soit sur un balcon d’appartement en ville ou dans un jardin en milieu rural, nous faisons finalement le maximum pour, consciemment ou pas, garder près de nous ces virtuoses du sifflet.