Tout près de Nantes, à Basse-Goulaine, deux amies ont ouvert en novembre 2020 une maison d’accueil et d’échanges pour accompagner et aider les femmes touchées par un cancer du sein : Ma Parenthèse. Un magnifique projet nourri à l’humanisme, à la solidarité et à l’expérience.
Ma Parenthèse : quand les expériences de vie se répondent
Certes nous ne sommes pas en octobre, et tout est loin d’être rose, mais l’initiative dont nous vous parlons aujourd’hui met tellement de baume au coeur que nous ne pouvions pas ne pas la partager.
À Basse-Goulaine, dans la métropole nantaise, deux amies ont ouvert, en novembre 2020, une maison d’accueil et d’échanges pour les femmes touchées par un cancer du sein.
Ainsi, Solenn Leparoux a été juriste puis infirmière en oncologie et en soins palliatifs pendant plus de 10 ans, quand Stéphanie Bernard a travaillé dans l’industrie pharmaceutique pendant 25 ans… avant d’être toutes deux touchées par la maladie. Et c’est finalement elle qui les a réunies à l’hôpital.
Très vite, et à force d’échanges, est venue l’idée « d’un lieu d’accueil, d’échange, de parole, de conseil, de diffusion de témoignages, où l’on trouverait aussi des choses nécessaires à la nouvelle vie des femmes, des prothèses, de la lingerie ».
Bref, tout ce qui pourrait venir en complément du diagnostic médical et du traitement. Car souvent, sorti de ce suivi médical, on est un peu seule. Et l’on ne peut pas manquer de rapprocher le nom qu’elles ont choisi pour leur centre d’accueil du titre de la chanson de Jean-Jacques Goldman, Je marche seul(e), où il dit « je m’offre une parenthèse, un sursis »…
Comme le rappelait Stéphanie Bernard à France 3 Pays de la Loire, « L’après c’est le plus compliqué, c’est là que tout démarre ». Car « après avoir été suivie, soignée, puis guérie, il faut repartir dans la vie ». Seule et sans expérience.
Une « Parenthèse » pour aider les femmes à revivre normalement
C’est ainsi qu’est donc né le superbe projet de Ma Parenthèse.
Ayant déjà éprouvé le fait que « les femmes n’ont pas envie de revenir sur le lieu des soins », Stéphanie et Solenn ont choisi d’offrir aux femmes ce que l’hôpital, « machine à soigner », ne sait pas prendre en charge. L’humain. Comme l’ont constaté les deux dynamiques quadra, à l’hôpital « ils sont pris par l’aspect curatif, mais ils ne sont plus là pour nous aider quand il s’agit de parler de fertilité, de sexualité, ou de vie avec les enfants ! ». Bref, après la maladie, se sentir à nouveau femme…
C’est pourquoi Stéphanie et Solenn ont pensé et bâti Ma Parenthèse comme un lieu de parole, d’activités et de réunions pour faciliter les partages d’expériences. Pas seulement post-traitement, mais dès le diagnostic, pour que les femmes ne soient plus seules pour aborder tous ces sujets et ces questions auxquelles la famille et l’entourage ont évidemment du mal à apporter des réponses.
Ainsi, entre un espace cosy au rez-de-chaussée qui sert de lieu de détente et de discussion, le premier étage est quant à lui consacré à l’accueil de groupes pour des activités telles que le yoga, le pilate, l’art-thérapie, le maquillage, l’hypnose, la réflexologie ou le massage.
Côté réunions, Ma Parenthèse propose des rencontres détendues avec des médecins et thérapeutes, voire des psychologues pour travailler la confiance en soi ou le rapport aux proches.
Une boutique pour retrouver sa féminité
Après avoir constitué Ma Parenthèse en association, Stéphanie et Solenn ont également créé une petite SARL pour proposer sur place une petite boutique, complètement adaptée aux problèmes liées à la maladie et permettant aux femmes de conserver ou de retrouver leur féminité. Ce que nul autre établissement ne peut leur proposer…
Ainsi, Mes Essenti’elles propose aussi bien des prothèses mammaires, des franges cheveux et foulards, que des vêtements, des maillots de bain, de la lingerie ou encore des cosmétiques adaptés.
Pour finir, nous ne pouvons que vous inviter à vous rendre sur le site de Ma Parenthèse ou sur sa page Facebook, afin de vous rendre compte de la beauté et de l’ampleur du projet de ces deux femmes d’exception. Et du soutien et de la chaleur qu’elles proposent à leurs consoeurs.
Un magnifique exemple qui, à l’instar de la Maison Rose à Bordeaux, devrait pouvoir inspirer d’autres initiatives identiques dans les régions françaises.
Bravo Mesdames et merci !