Développé par la startup TechTics, le robot BeachBot alias .BB nettoie les plages des Pays-Bas de ses mégots et autres petits déchets. Une petite merveille technologique alliant Intelligence Artificielle et interactivité avec la communauté.
.BB, le robot qui pallie l’incivilité des humains
Comme il semble plus facile de développer l’intelligence artificielle que de faire appel à celle des humains, les robots pallient de plus en plus l’indigence de nos congénères.
Ainsi, à défaut de faire entrer dans la tête des hommes le concept de laisser les plages propres, la société TechTics a créé BeachBot, alias .BB, le premier robot interactif et intelligent qui nettoie les plages à la place de celles et ceux qui la salissent.
Non contentes de porter atteintes à la santé de ses consommateurs, les cigarettes produisent l’un des déchets les plus courants et les plus polluants au monde. Ainsi, ce sont plus de 4 500 milliards de mégots qui, chaque année, se retrouvent lâchés dans notre environnement. Et ils ne sont pas seuls !
De fait, aux Pays-Bas par exemple, on retrouve en moyenne 386 déchets tous les 100 mètres sur les plages. Mégots, canettes ou déchets plastique…
C’est donc du pays des tulipes que pourrait venir la solution pour pallier l’inconséquence de nos congénères.
En effet, il y a presque un an, la startup TechTics, créée par Martijn Lukaart et Edwin Bos et basée à La Haye, présentait à l’occasion de la Journée Mondiale du Nettoyage 2020 le prototype de son BeachBot, alias .BB. Un robot intelligent qui nettoie aussi bien les plages que les parcs en prélevant les petits déchets laissés par les humains, généralement « oubliés » par les méthodes de nettoyage habituelles.
.BB nettoie les plages à notre place…
Ainsi, lâché sur une plage, .BB fait le job et la chasse aux petits déchets comme les mégots et autres scories en plastique.
Complètement autonome, .BB utilise un algorithme de détection basé sur l’IA (Intelligence Artificielle) créée par TechTics.
Équipé de deux caméras embarquées, l’une pour regarder devant et l’autre pour scanner la plage, le robot de 80 cm de large et 60 cm de haut détecte les petits objets laissés sur la plage. Une fois le déchet localisé, .BB déploie deux petits bras qui s’emparent du mégot pour l’extirper du sable et le stocker dans un bac interne. Simple et efficace avec, qui plus est, une endurance et une zone couverte qui, couplées à son autonomie, sont plus qu’intéressantes.
Mais le grand intérêt de .BB est presque ailleurs.
… mais avec notre aide !
En réalité, .BB ne cesse d’apprendre, et s’il nettoie les plages à votre place, il le fait de mieux en mieux avec votre aide. Et c’est, selon Edwin Bos, « la partie la plus intéressante du concept car le public peut aider à rendre les robots plus intelligents ».
En effet, afin d’identifier les déchets à ramasser, .BB a préalablement reçu des millions de photos de cigarettes afin de pouvoir décider quoi ramasser… et quoi ne pas toucher comme les coquillages ou autres éléments liés à l’environnement.
Bénéficiant ainsi d’une large palette d’objets de référence, .BB a de quoi remplir sa mission à bien.
Mais grâce à l’application Trove de Microsoft, qui permet de mettre le robot en contact avec une communauté de personnes du monde entier, il lui est également possible de demander l’avis à celle-ci quand il se retrouve face à un objet qu’il ne connaît pas.
Ainsi, s’il détecte un déchet qu’il ne reconnaît pas, il fera appel aux membres de la communauté en envoyant une photo et en demandant s’il doit prélever l’objet ou non. Intégrant de fait la classification du déchet pour la fois suivante.
Un processus de formation particulièrement crucial dans la mesure où il parfait complètement l’autonomie de .BB pour en faire un agent en perpétuel apprentissage. Contrairement à l’humain…
La famille va vite s’agrandir…
Enfin, Techtics envisage d’agrandir rapidement la famille pour optimiser son efficacité.
Aussi, il y a quelques jours, Martijn Lukaart et Edwin Bos ont présenté MAPP, le petit dernier, qui aura pour tâche d’aider .BB dans la détection des déchets par une meilleure cartographie des zones à traiter. Un travail collaboratif et conjoint qui nécessitera que les robots communiquent entre eux pour se coordonner.
Dommage qu’il faille en arriver là pour laisser une plage propre, mais en ces temps estivaux où bon nombre d’entre nous vont profiter des littoraux, cette petite famille robotique qui ressemble fort au Wall-E de Disney est plus que bienvenue !