Au Japon, dans la préfecture d’Iwate, les autorités ont fait appel à deux musiciens pour composer un morceau très pour prévenir la population contre les incursions d’ours, de plus en plus fréquentes. Et éventuellement pour faire fuir les plantigrades…
Au Japon, le rock au secours de la population contre les incursions d’ours
Malheureusement, les cas d’incursions d’ours affamés dans les campagnes (voire dans les villes) de Russie, du Canada voire des États-Unis sont de plus en plus fréquents. Le réchauffement climatique ou encore le déboisement ne cessent de rogner sur leur espace vital et de les couper de sites d’approvisionnement de nourriture.
C’est pourquoi il est de moins en moins rare qu’un villageois du nord de la Russie, par exemple, se retrouve nez à nez avec un beau spécimen d’ours polaire. Avec les désagréments et accidents que cela peut entraîner.
De fait, le Japon n’est pas épargné par ce phénomène. Même si ses ours ne sont pas polaires, ils sont légion sur les différentes îles nippones. Avec parfois des rencontres insolites et parfois dramatiques, avec à la clé des chasses musclées.
Ainsi, dans la préfecture d’Iwate (région de Tohoku sur l’île de Honshu, au nord-est du pays), où plus de 3 300 de rencontres avec les plantigrades ont été déclarées, le gouvernement local a décidé de prendre l’ours par les poils… et de monter le son !
En effet, il a commandé à deux musiciens locaux sexagénaires un morceau de musique rock pour sensibiliser la population au bon comportement à adopter… et pour faire fuir les envahisseurs !
Le rock comme mode d’emploi sur le comportement à adopter en cas de rencontre
En réalité, si son compositeur Kaoru Toudou était initialement parti sur un morceau plus blues, il a finalement préféré lui donner une touche plus rock. Histoire d’être plus impactant.
Quant au chanteur Yuuzen Taguchi, qui a posé sa voix sur la musique, son engagement était entier. Lui qui a déjà eu à vivre une « rencontre » de ce type qui l’a marqué.
Car les ours ne sont pas des créatures timides et toutes mignonnes. Surtout acculés et affamés…
Aussi, la chanson sert moins à faire fuir les animaux qu’à égrener à la population, à grand renfort de batterie et de guitares saturées, les bons comportements à adopter en cas de face à face.
Toutefois, nous ne parierions pas sur l’efficacité pédagogique de la chanson, dont les paroles flirtent parfois avec le grotesque et le parodique. Mais tant que l’air reste dans la tête, peut-être que les gestes qui sauvent reviendront illico en cas de danger.
Alors que le gouvernement local diffusera le morceau dans les centres commerciaux locaux en bord de route, dans toute la région, gageons qu’il y aura plus de chances qu’il serve, au final, de repoussoir pour les plantigrades.
Peut-être y-aurait-il d’autres solutions un peu plus constructives comme de s’intéresser à la préservation de leur espace vital, non ?
Source : The Guardian