Malgré la crise sanitaire que nous traversons depuis plus d’un an, en dépit de ses retombées économiques et sociales, plus de 8 Français sur 10 se disent heureux selon une récente étude. Mais toutes les régions de France sont-elles égales dans ce sentiment de bonheur ? Pas si sûr…
80% des Français se disent « heureux », ça c’est une nouvelle !
Les Français traînent, chez eux comme à l’étranger, la réputation d’être de sacrés râleurs. Éternels insatisfaits, à la morosité et au spleen tout baudelairiens, optant toujours pour le verre à moitié vide au détriment de l’autre moitié, pleine et optimiste.
De plus, la crise sanitaire que nous venons de traverser, comme le monde entier, n’aurait guère du inciter au positivisme. Et pourtant…
La nouvelle, pour le moins étonnante, est tombée en début de semaine. Selon le Baromètre des Territoires mené par Elabe, la SNCF et l’Institut Montaigne, 8 Français sur 10 se disent heureux. Si l’échantillon représentatif test était composé de 10 054 personnes, la récence du sondage (10 septembre – 7 octobre) tend à accréditer le fait que les Français soient en ce moment plus versés à l’optimisme (+5% par rapport à 2018).
Une sacrée révolution malgré le fait que, comme on pouvait s’y attendre, « le monde d’après » qu’on nous vendait très tôt dans la pandémie ne viendra jamais. Cette dernière aura visiblement remis en perspective certaines choses, comme les rapports familiaux ou d’autres priorités vitales comme la santé ou le rapport à la nature.
Mais certaines préoccupations sont également nées de la crise ou en ont été amplifiées, et provoquent de fait des inégalités dans le partage territorial du bonheur.
Le Grand Est et les Pays de Loire, les régions du bonheur
Ainsi, l’étude révèle qu’on est « très heureux » dans le Grand Est et des Pays de la Loire pour 42% des habitants, avec 73% de la population estimant que leurs régions se portent bien et 61% qui voient leur avenir radieux.
Ça sourit aussi de toutes ses dents en Bretagne où la confiance en l’économie locale, en la gestion de la sécurité et en un avenir prometteur doivent grandement contribuer à la douceur de vivre bretonne.
En revanche, le bonheur est assez étonnamment plus difficile à trouver en Nouvelle-Aquitaine, où l’on détecte tout de même 63% de pessimistes. Sur la rive méditerranéenne, ça grince aussi des dents en Provence-Alpes-Côte d’Azur où le bonheur est plutôt dans l’à peu près. Principal souci des Provençaux ? Le comportement des Provençaux eux-mêmes ! Dilemme… Introspection urgente nécessaire.
Enfin, ça ne rigole pas non plus beaucoup en Île de France, où beaucoup envisagent de mettre les voiles vers de nouveaux eldorados. Pour le Grand Est peut-être ?
Allez, tout le monde à Nancy, Strasbourg, Metz ou Epinal ! Un exode parisien dans le Grand Est, ça a de quoi vous froisser l’optimisme ça, non ? Histoire de mieux répartir le bonheur.