Une nouvelle charte pour une représentation mixte des jouets a été signée le 29 novembre 2021 par l’industrie du jouet donne un nouveau tour de vis à la révolution entamée il y a 2 ans pour arrêter de genrer les jouets. Fini le temps des jouets de construction pour les garçons et des tables à repasser pour les filles ? Peut-être bien… Enfin !
Une nouvelle charte engage l’industrie du jouet à une représentation mixte des produits
La révolution est-elle encore en marche ? Nous parlons de celle des jouets évidemment ! Ou plutôt de celle que les acteurs de la filière du jouet ont entamé en 2019 avec la première version d’une charte visant à arrêter de genrer les produits. Fini le temps des catalogues avec des pages bleues pour les garçons et roses pour les filles ? Les jouets de construction pour les premiers et les tables à repasser ou les dinettes pour les secondes ?
Il semblerait bien en effet, avec la récente signature de la deuxième version de la charte pour une représentation mixte des jouets qui a impliqué 26 acteurs majeurs de la filière. Comme les fabricants, les distributeurs, les annonceurs, les associations, les autorités de contrôle de l’audiovisuel, les représentations de consommateurs ou encore l’Union des marques. Le tout sous le regard attentif des ministres et représentants de l’État. C’est donc du sérieux, et cet engagement suit le cours de ce que la première version avait initié.
À savoir tout mettre en oeuvre pour ne pas enfermer les enfants dans des stéréotypes de genre, comme l’a rappelé Christophe Drevet, DG de la Fédération française des industrie jouets puériculture (FJP), lors d’une récente interview sur franceinfo.
Des progrès depuis 2019… mais il y a encore du travail !
Après avoir, dès 2019, amorcé une meilleure organisation des sites marchands, par exemple, favorisant plus l’accès aux jouets par catégorie ou par âge et non plus par genre, et en avoir constaté les bienfaits, l’industrie a choisi de passer à la vitesse supérieure concernant, par exemple, les jouets scientifiques et les déguisements.
« Pourquoi ces jouets-là ? » me direz-vous ?
Simplement parce que, le jouet étant primordial dans le développement de l’enfant dès les premières étapes de sa vie, la filière a pris conscience, selon Christophe Drevet, qu’il fallait « l’inspirer et ne pas l’enfermer dans des stéréotypes de genre ».
Ainsi, un constat émanant du ministère de l’Industrie faisant état, par exemple, du faible nombre de femmes dans les métiers de la science, il s’agirait aujourd’hui d’inspirer tous les enfants à cette pratique. Que ce soit en travaillant sur les emballages, les classifications des jouets sur les sites, mais aussi sur les contenus. Et cela vaut évidemment pour tout un tas de disciplines, et tous genres confondus, comme le sport, la cuisine, les métiers de la construction, etc.
Sensibiliser les enfants, mais aussi les parents, l’école et les vendeurs
Si la majorité du travail est évidemment à faire auprès des enfants (emballages, classifications, contenus), cet engagement des acteurs du jouet vise évidemment aussi les parents. En effet, sans implication de leur part dans cette lutte contre la représentation du jouet, point de salut ! Si un père refuse que son fils joue à la dinette ou que sa fille se voie offrir un punching-ball, les efforts de l’industrie seront vains.
De même, le rôle de l’école est très tôt d’importance dans la mesure où elle doit expliquer aux tout petits que « Non, ce jouet n’est pas que pour les garçons » ou que « Oui, Martin a le droit de jouer avec une poupée ! ».
Enfin, l’accompagnement des parents par les vendeurs et leurs conseils est également primordial. D’où l’engagement de la filière à mieux former ses vendeurs. Qui plus est les saisonniers qui se doivent de prêcher la bonne parole. Leur conseil étant souvent décisif dans l’acte d’achat du jouet…
Les choses avancent et c’est tant mieux, car elles ont un impact sur l’évolution de notre société. Et sur l’inspiration et sur l’avenir de nos enfants !
Alors que Noël approche et que la course aux jouets a sans doute déjà commencé, ne l’oublions pas !
Source : Francetvinfo