Le parc Reino Animal, en périphérie, recueille les grands fauves et toutes autres espèces saisis dans le cadre du démantèlement du trafic d’animaux sauvages, particulièrement florissant au Mexique, 5e pays au monde pour son exceptionnelle biodiversité.
Le Mexique, terre bénie pour la biodiversité et terrain de chasse rêvé pour les trafiquants
Le Mexique est, en termes de biodiversité, le 5e pays au monde détenant la plus grande richesse de flore et de faune. Ainsi, il abrite entre 10 à 12% de l’ensemble des espèces biologiques de la planète. Sans compter que, parmi les espèces détectées sur le territoire mexicain, 50% sont endémiques et n’existent que dans cette zone de la planète.
Une richesse exceptionnelle qui attire forcément les convoitises. Celles des grandes fortunes du monde entier, dans un premier temps, mais aussi des narco-trafiquants locaux qui rêvent d’exposer un tigre ou un lion pour afficher leur richesse et leur puissance.
De fait, les espèces sauvages du Mexique sont au coeur de l’un des plus gros trafics mondiaux d’animaux. Que ce soient des oiseaux exotiques, des reptiles, des primates et surtout des félins. En fait, le parquet fédéral de la protection de l’environnement (Profepa) de Mexico estime qu’entre 150 et 200 animaux sauvages sont saisis chaque année. Dont, certains, dans un piteux état…
Le même parquet fédéral évalue le prix d’un tigre ou d’un lion entre 1.000 et 5.000 dollars sur le marché noir. Et même si la justice mexicaine punit la détention illégale d’animaux sauvages par 9 ans de prison et 15.000 dollars d’amende, le trafic bat son plein dans ce véritable éden. En réalité, l’ONU considère même que le trafic mondial d’animaux sauvages représenterait entre 7 et 23 milliards de dollars. À savoir le 7e commerce illégal le plus rentable au monde !
Le Parc Reino Animal, nouveau havre de paix pour les animaux sauvages victimes du trafic
Aussi, déjà réputé pour ses travaux de conservation des espèces, d’accueil, de réhabilitation et de réintégration des spécimens dans leur habitat naturel, le parc Reino Animal (Règne Animal), en périphérie de Mexico, a choisi depuis plusieurs années de recueillir les animaux victimes du trafic illicite d’espèces exotiques.
C’est pourquoi, en étroite collaboration avec l’État et toutes les instances nationales de protection de l’environnement et de la biodiversité, Reino Animal est devenu un véritable et nouveau havre de paix pour des animaux saisis dans la lutte contre le trafic d’espèces… ou contre les narcos !
Avec ses 53 hectares en périphérie de la capitale mexicaine, ses 130 espèces déjà préservées et son personnel hautement qualifié, Reino Animal fait évidemment figure de refuge idéal pour les tigres, lions, jaguars, et autres espèces qui se sont retrouvés, à un moment ou un autre, au coeur d’un trafic cruel et irresponsable. Parce qu’en achetant un lion 3.000 dollars à des trafiquants, il ne faut pas oublier les 30 kg de viande quotidiens qui vont avec pour le nourrir, et tous les frais spécialisés pour le soigner…
C’est ce qui explique que les autorités retrouvent souvent des animaux en très piteux état voire laissés à l’abandon. La hype d’exposer son lion ou son tigre n’ayant qu’un temps… Quand les animaux arrivent au Reino Animal, ils sont alors au coeur de toutes les attentions. Leurs blessures sont soignées, ils sont à nouveau nourris convenablement et peuvent circuler à l’air libre et dans de grands espaces. L’endroit idéal pour se refaire une santé !
Le Reino Animal, un lieu à visiter autour de Mexico
Pour finir, nous rappellerons qu’en plus de son rôle de refuge, le Parc Reino Animal est ouvert au public et demeure même l’une des destinations phares autour de Mexico. Il est, qui plus est, à 5 minutes des pyramides de Teotihuacán.
Alors, si vous êtes dans le coin, n’hésitez pas à aller faire coucou à Frida, la magnifique tigresse, ou à Botas, l’ancien singe du jefe des narcos Joaquin « El Chapo » Guzmán, qui – contrairement à leurs anciens propriétaires – coulent maintenant des jours heureux à Reino Animal !
Source : AFP