Après le boom des voitures électriques, il se pourrait fort que la prochaine révolution technologique soit celle des taxis volants. « Futuriste » me direz-vous ? Alors, comme le dit le rappeur français Orelsan, « le futur c’est maintenant » !
Après la voiture électrique, les taxis volants
Alors que tous les constructeurs automobiles travaillent d’arrache pied au développement des voitures électriques, la prochaine grande révolution pourrait être celles des taxis volants. Et elle serait plus imminente qu’on le croit puisque les premiers prototypes pourraient prendre les airs d’ici à 2024. Avant une exploitation commerciale en 2025…
Rendue possible par l’extraordinaire avancée technologique en matière d’électrification, d’autonomie et de connectivité, la révolution annoncée du véhicule volant ne fait plus sourire et pourrait pour de bon quitter les rayons de la science-fiction pour changer notre quotidien.
En réalité, cette date de 2024 n’est pas un hasard, et devrait marquer d’une pierre blanche un tournant vers la mobilité verte.
En effet, la France souhaitera profiter de l’exposition mondiale qu’offriront les Jeux Olympiques de Paris 2024 pour faire la démonstration de son exemplarité en terme d’énergies renouvelables et de mobilité verte. Que ce soit les taxis parisiens comme les transports aériens ou ferroviaires qui alimenteront la capitale française en athlètes du monde entier, mais aussi en spectateurs. Tous devront pouvoir montrer leur savoir-faire révolutionnaire. Paris 2024, dont l’un des engagements a été de mettre l’écologie au coeur de la plus grande manifestation sportive de la planète, devrait donc être aussi la vitrine des innovations vertes en terme de mobilité. Entre autres.
Des taxis volants qui prendront l’air parisien pour les JO 2024
Désireux de participer à ce showroom géant, les start-ups internationales souhaiteraient évidemment participer à la fête et montrer les avantages de leurs véhicules volants.
Taxis du futur, les projets visent clairement à désenclaver les villes et à réduire les distances avec les milieux ruraux, tout en ayant un impact minimal sur l’environnement. Sans oublier, bien entendu, de développer des spécificités que les meilleurs films de science-fiction ne renieraient pas : décollage et atterrissage verticaux (VTOL) pour s’inscrire dans le milieu urbain et moteurs hybrides pour être les plus verts possibles.
Mais la concurrence fait rage… Les Russes viennent de dévoiler leur Cyclocar VTOL. Alors que les Allemands de Volocopter ont d’ores et déjà obtenu leur certification !
Ainsi, ce sont déjà plus de 170 prototypes de VTOL (aéronef électrique à décollage et atterrissage verticaux) qui ont été détectés dans le monde par le cabinet Oliver Wyman. Parmi eux, seulement 10% obtiendront une certification et un droit d’exploitation d’ici 2035. Date à laquelle le marché représenterait déjà 30 à 40 milliards de dollars de revenus.
Autant dire qu’une telle opportunité a d’ores et déjà donné naissance à de véritables coalitions technologiques, et que la course à l’innovation et à la certification fait loi entre tous ces monstres de la Tech.
Les start-ups françaises dans la mêlée technologique
Derrière ces prototypes, on retrouve donc des marques comme Volocopter, Lilium, EHang, Airbus, Boeing ou Uber. Mais aussi deux start-ups françaises, Ascendance Filght Technologies et Avionéo, qui développent toutes deux des prototypes de VTOL qui devraient être dévoilés en 2024 pour une exploitation dès 2025.
Les Toulousains d’Ascendance Flight Technologies, créée en 2018, sont en train de développer Atea. C’est un appareil de 4 à 5 places, d’une autonomie de 400 km. Idéal pour un usage urbain et rural, pour le transport de personnes certes, mais aussi les urgences médicales, le tourisme ou encore la surveillance. On a déjà les deux pieds dans Le Cinquième Élément ou Blade Runner…
L’Atéa des Toulousains d’Ascendance Flight Technologies
Fruit de tout un tas de partenariats technologiques, l’Atea devrait pouvoir reposer sur un moteur hybride, à la fois thermique mais répondant aussi aux solutions hydrogène.
Quand, en Bourgogne, le Dijonnais Yves Charles développe depuis 12 ans le concept d’Avionéo, un taxi VTOL à hydrogène qui serait, à terme, entièrement automatisé, et pourrait emmené jusqu’à 3 passagers sur des trajets d’environ 50 kilomètres à une vitesse de 150 km/h.
Non, vous ne rêvez pas, on parle bien de prendre un taxi volant pour aller chez Mémé ou pour partir en vacances d’été.
Il y a 40 ans, nous restions ébahis devant les véhicules volants du film Blade Runner (1982) de Ridley Scott. Dans 3 ans, nous pourrons peut-être en prendre un pour aller voir Teddy Riner gagner sa dernière médaille d’or à 35 ans, à Paris.
Source : L’Usine Digitale