En Chine, l’État a décrété que les enfants ne pourraient plus jouer en ligne plus de 3 heures par semaine. Une mesure visant à combattre fermement l’addiction massive des petits Chinois aux jeux vidéo.
La Chine déclare la guerre aux jeux vidéo en ligne pour protéger ses enfants
Chez Filgoodnews, nous vantons souvent les bienfaits des jeux vidéo sur les jeunes et les moins jeunes.
Mais la rentrée scolaire est imminente et il va s’agir pour les parents de gommer deux mois de mauvaises habitudes. Voire plus si l’on tient compte d’une année scolaire en pointillés avec de longs stages à la maison. Et parmi celles-ci, les jeux vidéo en ligne n’en sont pas la moindre.
Alors si chez nous la manoeuvre parentale va être ardue, il semblerait qu’en Chine elle soit beaucoup plus simple. Et c’est même l’État qui s’en charge !
En effet, le gouvernement de « l’Empire du Milieu » a décidé de limiter à 3 heures par semaine l’accès aux jeux vidéo en ligne pour les enfants chinois. Rien de moins. Dorénavant, les mineurs n’auront plus accès aux jeux en ligne que les week-ends et les jours fériés de 20h à 21h.
Cette mesure choc vise officiellement à préserver la santé physique et mentale des enfants en luttant contre l’addiction des gamers.
Une position paradoxale de la Chine vis à vis des jeux vidéo
En réalité, la Chine n’a jamais été une grande fan des jeux vidéo, et encore moins en ligne, qu’elle considère comme « un opium virtuel ». Et elle n’a jamais hésité à leur coller des restrictions drastiques.
N’oublions pas que les consoles de jeux ont longtemps été interdites sur le territoire chinois. De même, avant cette nouvelle mesure, il faut tout de même rappeler que les mineurs étaient jusque là autorisés à jouer pendant 1h30 maximum tous les jours de la semaine. Pas sûr que les petits Européens soient soumis aux mêmes contraintes…
Un véritable paradoxe pour le plus grand producteur de jeux vidéo devant les États-Unis et le Japon ! Un marché qui rapporte à la Chine près de 30 milliards par an !
Une mesure qui ébranle les géants de la Tech mais à dessein
De fait, la Chine étant la plus grande productrice de jeux vidéo, cette mesure ébranle évidemment les géants de la Tech, avec une baisse significative bien que contrôlée des valeurs en bourse.
Eux que l’État chinois titille depuis plusieurs années afin de mieux les réguler.
Ainsi, ces règles très rigides tendent aussi à faire rentrer dans le rang des entreprises à forte croissance, un peu trop affamées de libéralisme et de liberté d’entreprendre. Or, on sait qu’en Chine ces deux notions sont toutes relatives et à géométrie variable (et souvent étatique), communisme oblige.
Il n’en reste pas moins que, pour des géants nationaux tels que Tencent et NetEase, ces mesures sont des obstacles impossibles à contourner et particulièrement pénalisants sur le marché mondial.
Il faut dire aussi que de perdre la constance hebdomadaire de 110 millions de gamers mineurs ne peut pas être sans conséquences commerciales.
Mais en quoi est-ce une bonne nouvelle me direz-vous ?
En effet, c’est surtout la preuve que l’État chinois se substitue à la cellule parentale et s’impose dans les foyers pour dicter le comportement ad’hoc.
Même si le gouvernement du Président Xi Jinping promet un accompagnement de la mesure auprès des parents et dans les écoles, ces mesures restent tout de même assez raides. Et n’essayons même pas d’imaginer les réactions qu’elles déclencheraient au pays des Droits de l’Homme, par exemple…
Disons que cela restera un fantasme parental de pouvoir s’appuyer sur une loi pour interdire à son enfant d’abuser des jeux vidéo en ligne. Fortnite, League of Legends et consorts… Véritable fléau et danger majeur pour la réussite scolaire et sociale des enfants.
En tous cas, les Chinois l’ont fait et cela restera une performance. Même si d’autres voies, plus éducatives, sont sans doute à suivre.
Comme le confessait Anakin Skywalker à la reine Padmé avant de devenir Dark Vador : « La dictature ? Et alors ? Si ça marche… »
On connait la suite…