Depuis un an, la pandémie et les confinements successifs ont bouleversé notre consommation. Petit tour d’horizon des produits qui sont devenus, crise sanitaire oblige, les nouveaux sésames des consommateurs.
Consommation sous COVID : protection contre le virus et hygiène en première ligne
Alors que nous surfons bon gré mal gré sur la troisième vague de l’épidémie, et que notre Président vient de mettre le pays sous un confinement qui refuse de dire son nom, l’excellent site Consoglobe a fait le point dans un récent article sur l’impact de la pandémie sur notre matière de consommer… et de vivre.
Sans surprise, les produits phares de cette année d’épidémie auront été les produits d’hygiène, dont l’utilisation aura été induite par les consignes sanitaires et le respect des gestes barrière.
Ainsi, les masques – dont le marché s’est tardivement lancé en France – ont représenté un chiffre d’affaires de 464 millions entre mai et décembre 2020. Suivis par la vente de gels hydroalcooliques qui a connu une augmentation de son chiffre d’affaires de 87 millions. Toujours liés au respect des consignes sanitaires, la vente de savon solide et liquide a également connu une augmentation de 42%. A croire qu’il a fallu un virus pour se souvenir qu’il était plus sain – pour tous – de se laver les mains…
Dans le prolongement de ces produits directement liés à la protection contre le virus, les produits d’entretien ont également connu un bond non négligeable : ainsi, gants en plastique, produits de désinfection des sols et des surfaces et eaux de javel ont battu des records de vente !
Consommation alimentaire : entre les réserves anti-siège et et développement du DIY
Quant à l’alimentaire, on a pu assister, au soir-même de l’annonce du premier confinement, à des scènes surréalistes de Français se ruant dans les supermarchés et faisant des stocks de produits de première nécessité et à conservation longue, comme les pâtes, le riz, le chocolat, ou encore le pain de mie.
Une ambiance un peu apocalyptique de préparation à un siège de longue durée. Ce qui n’aura finalement pas été si faux que ça puisqu’un an après nous y sommes toujours. Sauf qu’il n’y aura pas eu de réelle pénurie mais un très beau chiffre d’affaires pour les grandes surfaces !
Puis, confrontés à l’impossibilité de se rendre dans leurs petits restos préférés, et désirant tout de même de se faire de petits plaisirs, les Français ont retrouvé le plaisir du DIY (Do It Yourself = Faire soi-même). D’où la forte consommation de produits tels que la farine et le sucre, pour concocter de petits gâteaux qui ont dû faire grand bien à un moral en berne.
De même, et toujours en réponse à la fermeture des restaurants et à l’envie de diversifier un peu son alimentation, des enseignes comme Grand Frais ou les « freezer centers » comme Picard ou Thiriet ont également tiré les marrons du feu pour connaître des chiffres d’affaires record.
Des circuits plus courts et responsables
Avec le confinement, nos compatriotes ont pris conscience – ou se sont parfois vus forcés – de la nécessité de consommer local et plus responsable.
Ainsi, les commerces de proximité ont profité non seulement de cet éveil mais aussi de la solidarité des consommateurs. De même, les consommateurs français ont recherché et favorisé les produits locaux ou nationaux.
Dans le même temps, il semblerait que le confinement ait eu cet effet bienfaiteur sur nos concitoyens qu’ils font dorénavant plus attention à ce qu’ils achètent. Ainsi, selon le cabinet d’étude Ipsos, 47% des sondés avouent lire dorénavant les étiquettes des produits et faire attention à ce qu’ils achètent.
Une explosion de la vente en ligne
Respect des consignes sanitaires et des distances sociales oblige, les Français ont également pris l’habitude du distanciel, plus protecteur.
Réunions zoom, apéros Skype, cours de gym en Facebook Live, formations à distance, tutos cuisine ou coiffure sur Youtube… Ils ont pris l’habitude tout faire de chez eux, profitant des technologies qu’ils avaient à portée. Et il en a été de même pour leurs achats.
Ainsi, le e-commerce a connu une très forte explosion, avec un total annuel des ventes estimé à 112 milliards d’euros, rien qu’en France ! Si Amazon a subi une forte campagne de dénigrement pour protéger les petits commerces, il n’en reste pas moins le leader de la vente en ligne en France (et dans le monde), et le grand gagnant de cette année de pandémie.
Une habitude de consommation en ligne qui risque fort d’être l’élément qui aura le plus impacté les Français : Drive, livraison à domicile, Click’n’Collect, etc.
Une nouvelle manière de consommer, quels que soient les produits, dictée par des consignes de santé et de protection contre le virus. Mais une tendance dont l’efficacité et la praticité pourraient survivre à ce dernier…
Source : Consoglobe