Dans le cadre de la COP26, 4 pays latino-américains ont annoncé un ambitieux projet dans l’océan Pacifique. Ainsi, les requins marteaux et autres espèces menacées devraient pouvoir se réfugier dans une immense autoroute sanctuarisée de 500 000 km².
À la COP26, 4 pays latino-américains annoncent la création d’une « autoroute pour espèces menacées »
Si les doutes sont encore permis sur son efficacité, la COP26 de Glasgow a déjà été le théâtre d’avancées prometteuses.
Parmi celles-ci, l’annonce conjointe de l’Équateur, la Colombie, le Panama et du Costa Rica sur la création d’un Corridor Marin du Pacifique Tropical Oriental (CMAR) a particulièrement marqué les esprits.
En effet, les 4 pays sud-américains ont promis d’unir leurs efforts pour élargir considérablement la taille de leurs eaux protégées. De fait, ils sanctuariseront plus de 500 000 km² pour sauvegarder les espèces les plus menacées par la pêche industrielle. Sont concernés, entre autres, la tortue luth, le requin-marteau ou encore le requin baleine.
Au coeur de cette initiative, on retrouve la réserve marine des Galapagos, dont la taille de sanctuarisation augmenterait de 45%. Véritable enjeu écologique à la biodiversité exceptionnelle, les Galapagos font déjà l’objet de toute l’attention du monde. Mais cette nouvelle initiative permettrait d’inclure les Cocos Ridge dans la zone protégée. Soit une chaîne de montagnes sous-marine ouvrant une route de migration majeure entre les Galapagos et le Costa Rica.
Un projet mené en concertation avec l’industrie de la pêche
Si cette annonce semble solide, c’est aussi parce que le projet a visiblement gagné l’adhésion de l’industrie de la pêche et des secteurs connexes.
Ainsi, à l’instar de ce qu’annonçait Guillermo Lasso, le président équatorien, les représentants du monde de la pêche industrielle n’ont pas opposé de résistance à l’ambitieux projet. « Nous leur avons fait comprendre l’importance de cette réserve marine » s’est-il ainsi félicité.
Mais alors que la CMAR verra la pêche interdite dans plus de la moitié de la réserve élargie des Galapagos, encore faudra-t-il assurer la stricte application des règles. Surtout de la part des flottilles de pêche chinoises… Le système de surveillance jouera donc un rôle majeur pour contrôler le respect des mesures.
Il n’en reste pas moins que l’annonce de cette « autoroute pour requins » est « une victoire majeure pour les Galapagos et pour notre planète » selon Galapagos Conservancy.
Sait on jamais… Peut-être que cette COP26 peut nous réserver encore quelques – bonnes – surprises !