Halloween approche, avec ses décorations de maison morbides, ses déguisements hauts en hémoglobine et sa programmation de films d’horreur qui vont river les amateurs d’émotions fortes à leur siège ou leur canapé. Des aficionados qui, selon plusieurs études, pourraient faire grand bien à leur santé mentale en s’amusant à se faire peur.
Les films d’horreur réellement bénéfiques pour notre santé mentale ?
Nous sommes à quelques jours d’Halloween. Les enfants apportent la dernière touche à leurs déguisements, les parents ressortent les vieilles décorations pour faire de la maison ou de l’appartement l’antre du démon, et les télés et les cinés en profitent pour programmer les chefs d’oeuvre de l’horreur ou les derniers opus du genre.
De fait, le film d’horreur est sans doute le genre le plus clivant qui soit au cinéma. Soit on adore et on adhère. Soit on rejette purement et simplement.
Il est d’ailleurs intéressant et étonnant de relever que, selon des études américaines, la consommation de films d’horreur a fortement rivalisé avec la comédie au plus fort de la pandémie. Car, quoi qu’on en pense, les films d’horreur peuvent faire grand bien à notre santé mentale !
C’est ce que confirme le docteur Andrew Scahill, auteur de « The Revolting Child in Horror Cinema », lorsqu’il dit au site de santé Healthline que « regarder des films d’horreur peut être en fait thérapeutique ».
Contrôler notre peur de la mort et mieux gérer notre stress au quotidien
De fait, selon Andrew Scahill, les films d’horreur nous permettent d’une certaine manière de contrôler notre peur de la mort en nous offrant une expérience de substitution.
Ainsi, face aux situations fictives auxquelles nous sommes confrontés, « notre corps nous dit que nous sommes en danger, mais nous savons que nous sommes en sécurité dans ces sièges de cinéma moelleux ». Et déclencher un tel processus de peur dans un environnement sûr devient un véritable processus de thérapie, nous permettant de mieux contrôler nos peurs.
Comme le clame depuis toujours Wes Craven, véritable icône du cinéma d’horreur (La colline a des yeux, Les griffes de la nuit, Scream), « les films d’horreur ne créent pas la peur, ils la libèrent ! »
Mieux encore, selon le psychologue Kurt Oaklee, « le cinéma d’horreur peut en fait nous apprendre à mieux gérer le stress dans le monde réel ». De cette manière, alors que nous sommes immergés dans la tension extrême d’un film, nous sommes exposés à des stimuli générateurs d’anxiété, dans lesquels nous nous engageons généralement de la même manière que dans la vraie vie. Mais, contrairement à une situation réelle extrême, nous avons devant le film le temps de gérer le stress et notre peur. Un apprentissage qui aura des conséquences formatrices dans la vie réelle.
Sans compter, enfin, que les films d’horreur aiguisent notre empathie envers les personnages par l’identification, et que la tension de certaines scènes affûte considérablement notre concentration.
Ne jamais faire du bien à son prochain qu’à l’insu de son plein gré !
Mais il ne faut jamais oublier que l’expérience se doit d’être volontaire. Et il ne s’agit pas de vouloir faire du bien à votre conjoint(e) en le/la collant innocemment devant L’exorciste ou The Thing sans l’avoir prévenu(e) au préalable… Car pour des personnes déjà très fortement anxieuses, les effets pourraient être contreproductifs, voire tout simplement nocifs.
Alors, prêts pour une petite session de films d’épouvante entre adultes consentants, avant qu’un groupe de petites goules viennent gratter à votre porte pour vous taxer quelques bonbons ?
Il n’y a pas de mal à se faire du bien, non ?
Source : Healthline