L’Organisation Mondiale de la Santé a enfin annoncé une bonne nouvelle en confirmant, la semaine dernière, l’éradication définitive du paludisme en Chine après 70 ans de lutte.
La Chine se débarrasse du paludisme après 70 ans de campagnes contre la maladie
Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s’inquiète devant le regain de vigueur du COVID-19, porté par le variant Delta, l’entité de référence de la santé mondiale a enfin pu offrir une nouvelle positive et pleine d’espoir.
En effet, après plus de 70 ans de combat contre la maladie, l’OMS a déclaré la semaine dernière que la Chine s’était définitivement débarrassée du paludisme. Et ce succès de longue haleine, dans le pays le plus peuplé du monde, laisse à espérer en l’efficacité des traitements innovants sur la maladie.
Transmis à l’Homme par les femelles moustiques, le paludisme frappe chaque année autour de 200 millions de personnes. Tout en entraînant environ 400 000 décès par an. Cette maladie infectieuse sévit surtout auprès des enfants des zones tropicale d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine.
Dans les années 50, le paludisme faisait des ravages dans la population chinoise, touchant environ 30 millions de personnes chaque année. Avec un taux de létalité de 1%.
Les combats chinois contre le paludisme
Afin de combattre ce fléau, le Grand Timonier Mao Zedong avait même lancé un projet militaire secret, le Projet 523, pour régler le problème. Il en résulta la découverte de l’artémisinine, médicament antipaludique le plus efficace à ce jour qui valut un Prix Nobel à son inventeur, le Dr Tu Youyou, en 2015.
Outre l’artémisinine, la Chine commença également à vulgariser l’usage de moustiquaires imprégnées du produit miracle tout au long des années 80, participant à la chute massive de cas de paludisme à 117 000 cas par an dans les années 90. Et une réduction des décès de 95% !
Mais la lutte contre le paludisme a encore changé de braquet dans les deux premières décennies des années 2000, avec un effort énorme sur les effectifs sanitaires, sur la qualité de l’équipement et des médicaments. Avant que le gouvernement décide, en 2010, de faire du paludisme une cause nationale impliquant 4 ministères majeurs (Santé, Police, Armée et Tourisme). C’est ainsi qu’est né le programme 1-3-7. 1 pour le nombre de jour accordé aux établissements de santé pour signaler un cas de paludisme. 3 pour le nombre de jours pour évaluer le risque de propagation, et 7 pour le nombre de jours accordés pour éradiquer la propagation.
Une politique musclé qui a donc permis d’étouffer la propagation jusqu’au point d’éliminer le virus… et l’annonce officielle de l’éradication de la maladie dans le pays par l’OMS !
Quel bien ça fait tout de même, de temps en temps, qu’une très bonne nouvelle sanitaire !