Les Accords de Paris, signés lors de la COP21 dans la capitale française, en décembre 2015, avait diffusé comme un parfum d’espoir devant les engagements d’un très nombre de pays à lutter contre le réchauffement climatique. 6 ans après, la Gambie apparaît comme le seul vrai bon élève de l’événement.
La Gambie, seul bon élève des Accords de Paris
En décembre 2015, et à l’occasion de la COP21 qui se déroulait dans la capitale française, étaient signés les Accords de Paris.
Ces derniers définissait un cadre mondial d’objectifs visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Pour cela, tous les signataires s’engageaient à mettre en place des politiques contraignantes pour atteindre ces objectifs.
Mais 6 ans après, d’après le dernier rapport du GIEC et Climate Action Tracker (CAT), un seul bon élève tient bon la barre et sera en mesure d’atteindre ses objectifs. Il s’agit de la Gambie ! Seul l’état ouest-africain a réellement mis en place une politique écologique volontariste dont les effets tendent à penser qu’ils réussiront à respecter les Accords de Paris.
L’Union Européenne, les États-Unis et le Royaume sur la bonne voie…
Selon le CAT, les engagements des pays signataires sont encore très en deçà de la mise en application nécessaire de politiques gouvernementales claires et efficaces. Alors que le temps presse…
Toutefois, le CAT reconnaît que certains pays sont sur la bonne voie, avec des politiques encore compatibles avec l’objectif de 1,5°C.
C’est le cas, notamment, de l’Union Européenne, des États-Unis, du Royaume-Uni, ou encore du Kenya, du Maroc et de l’Éthiopie.
Mais certains pays doivent encore faire de gros efforts pour rattraper leur retard. C’est le cas, par exemple et assez étonnamment, de la Norvège, pourtant première de cordée sur un grand nombre d’innovation en énergie verte (comme la mobilité électrique par exemple). Mais c’est aussi le cas pour le Japon ou encore le Chili, également fortement industrialisés et qui ne parviennent pas à transformer cet axe fort de leur économie pour le rendre plus vert.
… et bonnet d’âne pour la Russie, l’Iran et l’Arabie Saoudite !
Quant aux très mauvais élèves dont les efforts sont visiblement nettement insuffisants, on les retrouve en Russie, en Iran et Arabie Saoudite, où aucune politique réelle de réduction de leur impact environnemental n’a été appliquée.
Parmi les pistes proposées par le CAT à ces pays développés encore à la traîne, on retrouve un fort encouragement à accélérer l’installation des énergies renouvelables, l’abandon des constructions de centrales à charbon, ou encore l’arrêt des financements de gazoducs ou autres centres d’exploitation d’énergies fossiles. Encore faut-il que la voix du Climate Action Tracker porte… et que les promesses deviennent réalité ! Pas encore gagné…
Rappelons à toutes fins utiles que 197 pays ont signé les Accords de Paris. 183 l’ont ratifié. Aujourd’hui, seule la Gambie a les moyens de respecter ses engagements et atteindre ses objectifs.
Enfin, espérons que la COP26 qui se tiendra à partir du 31 octobre à Glasgow en Écosse saura rappeler à chacun ses engagements. Et accélèrera le mouvement.