La région Auvergne-Rhône-Alpes est au coeur de l’actualité de ces derniers jours, puisque deux de ses plus grandes villes ont reçu les honneurs sur le plan international. Grenoble, tout d’abord, qui a été élue « Capitale Verte Européenne 2022 » par la Commission Européenne. Lyon, enfin, qui s’est vue intégrer le top 3 des meilleures villes du monde selon un prestigieux magazine américain de voyages et de tourisme.
Grenoble, une politique verte justement récompensée
Le 8 octobre dernier, la capitale des Alpes a donc été élue « Capitale Verte Européenne 2022 ».
Après Lisbonne (Portugal) en 2020, Lahti (Finlande) en 2021, Grenoble aura donc l’honneur d’être le modèle écologique urbain de l’Europe en 2022. Alors qu’étaient en lice de sacrés clients comme Turin (Italie), Tallinn (Estonie) et une autre ville française Dijon, la Commission Européenne l’a donc choisie comme « Capitale Verte Européenne 2022 », succédant ainsi à Lahti.
Un honneur qui ne doit rien au hasard, car soumis à des critères très précis et qui vient finalement récompenser les efforts consentis en termes d’écologie urbaine par le maire Eric Piolle (EELV), depuis son élection en 2014.
Pour lui, « cette élection confirme le cap engagé par notre territoire. C’est le début d’une formidable ambition collective pour anticiper, amplifier, partager. Cette énergie va se poursuivre dès demain, en accélérant dans la création d’une convention citoyenne pour le climat grenobloise associant comité scientifique, monde universitaire, économique, culturel et sportif et expertise citoyenne ».
Il faut dire qu’Eric Piolle et son équipe municipale n’ont pas chômé depuis leur arrivée, même si – à l’image d’Anne Hidalgo à Paris – cela a fait grincer des dents.
Grenoble, une volonté municipale et des actions qui portent leurs fruits
Développement des modes doux (pistes cyclables, vélos, tramways), diminution des gaz à effet de serre, priorisation des énergies renouvelables auprès des ménages grenoblois, re-végétalisation de la ville (plantation de 5 000 arbres), création de fermes bio et de jardins partagés, menus bio dans les écoles, etc. Autant d’actions engagées qui portent leurs fruits aujourd’hui sur le plan écologique.
Même s’il est parfois localement attaqué sur son bilan social ou sécuritaire, il est indéniable que cette mise en lumière internationale valide fortement les orientations prises par le maire grenoblois (fraîchement ré-élu avec 53,14% des voix). Mais plus encore qu’un aval européen, il est incontestable que ce prix, doté de 350 000 €, va lui offrir un élan supplémentaire pour la suite des actions à mener.
Lyon, deuxième meilleure ville au monde où voyager
Pratiquement dans le même temps, la capitale des Gaules, elle, était propulsée par le prestigieux magazine américain Condé Nast Traveler dans le Top 3 des « Reader’s Choice Awards des Meilleures Villes du Monde », catégorie « grandes villes ». Lyon se plaçant deuxième, juste derrière la ville japonaise de Kyoto (1er) et devant Singapour !
Ici pas de jury, ce sont plus de 715 000 lecteurs du magazine qui ont voté selon leurs expériences de voyage dans les différentes villes du monde, et qui ont donc établi ce classement. Si la coutume existe depuis plus de 30 ans, c’est évidemment la première fois que Lyon connaît l’honneur d’accéder au podium. Une reconnaissance mondiale qui prend la forme d’un éclairage touristique assez grisant… Quand on sait que Lyon termine devant de grandes et sublimes capitales comme Lisbonne (10e), Helsinki (8e), Tokyo (6e) ou Vienne (5e), il y a en effet de quoi avoir la tête qui tourne.
Si le Condé Nast Traveler loue évidemment Lyon comme « capitale gastronomique de la France », il souligne aussi « son atmosphère plus intime que la Ville Lumière », avant de conclure que « Lyon est un incontournable pour de nombreux voyageurs en raison de son architecture époustouflante et de sa beauté intemporelle ».
Un coup de pouce salutaire pour le tourisme
Du côté lyonnais c’est évidemment la joie !
D’ailleurs François Gaillard, directeur de l’Office de tourisme de la Métropole de Lyon, ne peut que se frotter les mains d’une telle publicité, comme il le confessait au Progrès : « La reconnaissance d’un célèbre magazine présent dans le monde entier, et surtout de ses lecteurs, nous va droit au cœur ! […] En cette période très perturbée pour le monde du tourisme, cette bonne nouvelle nous conforte dans notre volonté de hisser les couleurs de Lyon toujours plus haut ».
Mais, justement, de quelle valeur peut se prévaloir ce classement en pleine pandémie, dans une période où l’on a si peu voyagé ?
C’est le Condé Nast Traveler qui y répond, en préambule de son classement, de la meilleure des manières qui soit.
« Nos 33e Prix du choix des lecteurs représentent la première fois que vous, votants, avez fait votre choix alors que presque personne ne voyageait. Ainsi, les noms de l’édition de cette année sont ceux qui vous ont apporté du réconfort, avec lesquels vous vous êtes encore connectés longtemps après, qui vous ont permis de passer des mois sans voyager. Ce sont des joyaux durables qui peuvent résister à l’épreuve du temps et aux vicissitudes des circonstances. Donc, bien que ce soit toujours un honneur de figurer sur cette liste, en cette année la plus étrange, c’est plus encore un honneur particulier. »
Il y a donc fort à parier (et à espérer) que la présence de la ville des Lumières dans ce prestigieux classement aura un retentissement sur la fréquentation touristique de l’après-COVID-19, après une période plus que compliquée.
Grenoble et Lyon, deux villes de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui devraient quoi qu’il en soit profiter de cette exposition mondiale plus que positive ! Cocorico !