Après presque un an d’écran noir pour raisons sanitaires, les cinémas de New York vont rouvrir leurs portes au public la semaine prochaine. Une réouverture sous conditions strictes qui va redonner de l’air à une industrie à bout de souffle.
New York va rouvrir ses cinémas après un an de fermeture sanitaire
Le gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo, a annoncé lundi 22 février que les salles de cinéma de la Grosse Pomme pourraient rouvrir leurs portes dès le 5 mars.
Une nouvelle qui a fait l’effet d’une énorme bouffée d’air, pour les New-yorkais bien sûr, mais aussi (et surtout) pour une industrie cinématographique asphyxiée par une fermeture sanitaire qui aura duré près d’un an.
Mais il ne faut pas oublier que New York aura été l’une des villes américaines les plus durement touchées par le COVID-19, enregistrant à ce jour près de 30 000 décès et plus de 700 000 cas de personnes infectées. Ces tristes statistiques étant évidemment liées à la densité de sa population et à son activité de « ville qui ne dort jamais ».
Après avoir culminé en début d’année, les cas dans l’État et dans la ville de New York sont aujourd’hui en constante baisse, selon les données des Centers of Disease Control and Prevention. Ce qui explique les différentes initiatives pilotes menées dans la ville depuis janvier pour rouvrir, peu à peu, les grands lieux publics. Ainsi, stades de football américain, salles de sport et restaurants ont peu à peu rouvert leurs portes.
Dans quelques jours, ce seront donc les cinémas qui réouvriront donc leurs portes au public, mais sous conditions drastiques.
Une réouverture des salles de cinéma sous conditions
Si les tests de négativité ou les attestations vaccinales ne seront pas réclamés à l’entrée, les cinémas ne pourront toutefois donner accès à leurs salles que pour une jauge de 25% de la capacité totale, et encore à jamais plus de 50 personnes.
La répartition des sièges disponibles, le port du masque et le respect des distances sociales seront des conditions sine qua non pour revivre l’expérience du cinéma en salle. Ces conditions seront encore accompagnées d’autres précautions à mettre en place.
De même, des normes de filtration et de purification de l’air très strictes seront à respecter pour pouvoir ouvrir les salles au public.
Pas sûr, donc, que cette bonne nouvelle ouvre immédiatement les portes de toutes les salles. Mais prenons cette étape comme un signal d’espoir pour la suite… Qui plus est pour un secteur à l’agonie !
L’exploitation cinématographique à bout de souffle
Il est difficile de ne pas être sensible à la détresse du monde de la Culture quand on voit comment, en France, la fermeture sanitaire des cinémas, théâtres, salles de concerts ou encore galeries d’exposition a poussé au bord du gouffre tout un secteur professionnel.
Aux États-Unis, où le soutien de l’État à la Culture n’est pas le même, l’impact d’une fermeture d’un an a eu de répercussions cataclysmiques.
Ainsi, dans le secteur de l’exploitation cinématographique, la crise du COVID-19 a doucement fait glisser AMC Entertainement, la plus grande chaîne de cinémas au monde, vers une faillite de plus en plus probable.
Et l’on ne parle même pas de l’effet COVID sur l’économie culturelle sur New-York, l’un des plus grands marchés cinématographiques et scéniques des États-Unis.
Autant dire, donc, que cette annonce du gouverneur Cuomo, qui concernera d’ailleurs également les théâtres, fait l’effet d’une bonne bouffée d’air frais aux exploitants et aux New-Yorkais, quels que soient les efforts à consentir par tous pour retrouver le plaisir de revivre le cinéma ou le théâtre en salle.
Source : New York Times