Lancée en 2015 lors de la COP21, la compagnie de taxis à hydrogène Hype vient d’annoncer le rachat d’un opérateur parisien historique, le groupe Slota. A court terme, c’est une flotte de 600 véhicules diesel qui devrait être remplacée par des taxis à hydrogène.
600 taxis parisiens roulant au diesel passeront à l’hydrogène
La société HySetCo a été créée en 2019 par 4 pionniers de l’hydrogène. Ainsi, Air Liquide, Idex, Toyota et la STEP (Société du taxi électrique parisien) ont très vite nourri l’ambition de développer la mobilité à zéro émission dans les rues de Paris. Comment ? En exploitant des taxis qui n’émettraient que de la vapeur d’eau ! Ce que HySetCo a déjà réussi dans une première phase expérimentale très prometteuse avec la flotte de 100 véhicules à hydrogène de la société de taxis Hype.
Récemment, et faisant suite à une levée de fonds de 80 millions auprès de auprès de nouveaux partenaires financiers, HySetCo a racheté dans la foulée le groupe Slota, opérateur historique de taxis parisiens.
Aussi, avec l’acquisition de Slota, Hype développe donc considérablement sa flotte de taxis. Elle la porterait ainsi progressivement à 600 véhicules à hydrogène. Soit « la plus grande flotte au monde de taxis à hydrogène », avec laquelle Hype prouverait que « l’écosystème de l’hydrogène a du sens » selon Loïc Voisin, directeur général de HySetCo.
Hydrogène gris ou hydrogène vert ?
De fait, la nouvelle est évidemment d’importance, sachant l’impact que ce changement de technologie pourrait avoir sur l’air parisien. Ainsi, Hype remplacerait donc à court terme 600 taxis diesel par 600 véhicules à hydrogène !
Alors certes, l’hydrogène c’est bien, mais de quel hydrogène parlons-nous ?
D’un hydrogène « gris », c’est à dire produit à partir de combustibles fossiles ? Ou d’un hydrogène « vert » produit par électrolyse ? Pour y répondre, Loïc Voisin annonce que leur « objectif est d’utiliser à terme de l’hydrogène vert ou certifié bas carbone ».
De plus, HysetCo compte profiter de cet élan financier pour implanter 2 nouvelles stations de recharge dans Paris, en plus des 4 déjà existantes. Avec l’ambition d’en compter 20 d’ici 2024 !
2024… Une année synonyme de Jeux Olympiques dans la capitale. Et ce point de mire a toujours été au coeur du projet HySetCo ! Mais quelle meilleure vitrine pour une technologie non polluante qu’un événement planétaire ?
Même si la technologique de l’hydrogène reste encore onéreuse, comme nous l’évoquions avec le cas du développement des véhicules en Irlande, elle est en train de convaincre les investisseurs qui lui voient un véritable avenir.
Une étape décisive et qui pourrait offrir aux véhicules électriques une alternative complémentaire et fiable. La révolution technologique est en marche, il n’est surtout pas question d’appuyer sur le frein !