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Sans Donald Trump, les Fake News ne sont pas à la fête

par Bluebob
Sans Donald Trump, les fake news sont moins à la mode

La bannissement de Donald Trump de toutes les plateformes de réseaux sociaux a eu un effet immédiat sur le marché des « fake news ». Un seul être vous manque et tout est « défaké » !

Donald Trump banni des réseaux sociaux, une atteinte aux libertés ou une préservation de l’ordre public ?

On pourrait discourir longtemps sur la justification et la morale du bannissement de l’ex-président des États-Unis de quasiment tous les réseaux sociaux de la planète. Mesure liberticide ou protectrice de l’ordre public ? Chacun nourrira son point de vue à grands coups d’arguments plus ou moins objectifs…

Il n’empêche que, suite à sa dernière sortie du 6 janvier qui a débouché sur un drame relatif (5 morts quand même, mais ça aurait pu être encore pire), il s’est retrouvé face un concurrent autrement plus coriace que Joe Biden : le front commun de tous les réseaux sociaux !

Véritable caisse de résonance de la tactique médiatique et politique de Donnie pendant 4 ans, ils ont finalement décidé de lui couper le sifflet en le bannissant, temporairement pour certains, durablement pour d’autres.

Ainsi, Facebook, Twitter, Youtube, Instagram, Pinterest, et toutes les plateformes dont il aura usées et abusées pendant son mandat ont décidé qu’il avait assez joué avec les mensonges et les contre-vérités. Prenant de vrais risques éthiques, économiques et politiques, tous les grands des Social Media auront réussi ce que personne d’autre n’aurait pu faire : le faire taire !

Car il ne faut pas oublier que celui qui est accusé par le Washington Post d’avoir proféré « plus de 22 000 mensonges ou allégations trompeuses » pendant son mandat avait fait du vocable « Fake News ! » la réponse la plus courante aux critiques de la presse ! « Fake News » comme un boomerang qui a fini par lui clouer le bec.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’effet de son bannissement s’est rapidement fait sentir…

-73% de « Fake News » sur les fraudes électorales en une semaine

Certes, Donald Trump n’a pas été le seul à se voir banni des réseaux suite aux graves incidents du Capitole. Ainsi, 70 000 de ses partisans, proches du mouvement Qanon, l’ont aussi été par Twitter, par exemple.

De cette manière, le fait d’avoir empêché tout ce beau monde de ne pas déverser son flot de fadaises et de contre-vérités a eu des effets assez étonnants.

Ainsi, le cabinet d’études Zignal Labs s’est penché sur les effets du bannissement de Donnie sur les échanges et les tendances sur le web, en se focalisant sur les prétendues fraudes électorales, cheval de la dernière bataille de la Trump Nation. Et selon leurs observations, le nombre de « fake news » concernant l’élection présidentielle américaine aurait chuté de 73% ! Soit environ 1,8 millions de fake news en moins en une semaine !

Il en va de même pour l’utilisation des hashtags #FightForTrump (Combattons pour Trump) et #MarchForTrump (Marchons pour Trump) qui a connu une chute de 95%.

Des complotistes confortés dans leur délire de persécution

Si ces bannissements ont évidemment eu pour objectifs et effets de calmer le jeu avant l’investiture de Joe Biden et Kamala Harris, qui s’est déroulée mercredi 20 janvier, ils n’en sont pas moins du pain béni pour les Trumpistes. En effet, ces derniers y voient toujours la preuve que leur champion « avait raison » et que l’on « essaie de le bâillonner ». Il aura bien fallu le front inédit des réseaux sociaux pour y arriver.

Mais certains spécialistes de la communication sociale et des réseaux redoutent un effet pervers à cette prise de position. En effet, ils redoutent un durcissement de l’engagement des partisans de Trump ou de Qanon, qui ont déjà trouvé refuge vers des réseaux sociaux moins regardants sur le plan de l’éthique et de la régulation des fake news.

Quant aux nababs du Social Media, à qui l’on avait longtemps reproché de ne pas bouger un orteil sur les contenus dangereux, ce 6 janvier 2021 sera à marquer d’une pierre blanche. Suite à cet événement, ils auront montré leur volontarisme à changer les choses et leur redoutable puissance. Ce qu’ils n’avaient pas fait – par exemple – lors de la campagne présidentielle américaine de 2016 où Trump avait été libre de faire un show « à l’américaine ».

Mais le bannissement de Donald Trump n’a pas éradiqué les fake news, dont le commerce sur les réseaux sociaux a encore de beaux jours devant lui. Plus encore avec la crise sanitaire et économique que nous traversons depuis presque un an.

A Facebook, Twitter, Instagram et consorts de nous montrer qu’ils resteront constants dans leur défense de l’éthique, de la liberté… et de la protection des données !

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