Un artiste développeur belge a mis au point « The Flemish Scrollers », une application qui jauge l’attention des députés en séance. Grâce aux images de la chaîne parlementaire, elle calcule le temps passé par les députés sur leurs smartphones. Une arme citoyenne redoutable qui va faire grincer quelques dents…
The Flemish Scrollers : une IA qui permet de contrôler l’attention des parlementaires flamands
L’adage selon lequel « le changement ne viendra pas du politique mais du citoyen » a fortement inspiré Dries Depoorter, un artiste et développeur belge.
Fort de ses qualités techniques et du matériau fourni gracieusement et quotidiennement par la chaîne parlementaire flamande, il a mis sur pied le génial mais inconfortable dispositif « The Flemish Scrollers ».
« Inconfortable » surtout pour les députés belges. Et plus particulièrement flamands.
En effet, « The Flemish Scrollers » repose sur une IA (Intelligence Artificielle) qui s’appuie sur les images diffusées par la chaîne parlementaire pour calculer le temps passé par les députés flamands sur leurs smartphones pendant les séances.
Une manière plutôt drôle et sans fard de contrôler et de surveiller l’attention de celles et ceux qui dirigent le pays. Et qui devraient se plier à l’exemplarité.
Une initiative citoyenne qui échappe aux politiques
Ainsi, par le biais d’images publiques diffusées légalement aux citoyens belges, le dispositif permet, grâce à un système d’analyse très sophistiqué, de comptabiliser le temps passé par chaque député de l’hémicycle sur son smartphone durant les débats.
Les résultats de ces « temps de distraction » sont ensuite affichés en temps réel sur les visages des députés, sur la chaîne Youtube des Flemish Scrollers.
Une initiative technologique à but « critique » qui relève de l’action citoyenne envers une population de plus en plus suspectée d’être déconnectée de la réalité… et du peuple !
Comme vous vous doutez bien que l’Assemblée n’organiserait jamais un tel « flicage » de ses parlementaires, The Flemish Scrollers prend donc l’allure d’une action de vigilance citoyenne.
Et c’est de la même manière que Dries Depoorter se permet de contacter et d’apostropher directement sur les réseaux sociaux (Twitter et Instagram) les députés pris en flagrant délit de « trop d’inattention » lors des séances.
Une manière d’opérer qui fait évidemment régner un climat de terreur dans les rangs de l’Assemblée. Mais qui rappelle aussi aux politiques leurs devoirs envers leurs pays et leurs concitoyens.
Quand verra-t-on une déclinaison française à l’Assemblée et au Sénat ?
Y soufflerait peut-être comme un vent de panique, vous ne croyez pas ?