André Bouchet, un Français résidant entre Lyon et Clermont-Ferrand, s’est lancé avec succès dans un périple de plus de 3 000 kilomètres pour porter secours à la famille de Vadim, son ami ukrainien depuis plus de 20 ans.
André Bouchet fait plus de 3 000 kilomètres pour porter secours à ses amis ukrainiens
Nous ne reviendrons pas sur la période pleine de craintes et d’incertitudes qui vient de s’initier, se superposant à ce que nous avions cru être la fin de la pandémie de COVID-19 (ou tout du moins de l’épisode Omicron). Néanmoins, à chaque fois que l’être humain semble glisser dans les abysses, il y a toujours des individus pour le repêcher et montrer à tous que la solidarité, la générosité, l’amitié, le don de soi et la fidélité ne sont pas des valeurs galvaudées. Et qu’elles ont encore cours…
C’est toute l’histoire d’André Bouchet de son épouse Sylvie, résidant à Savigneux, entre Lyon et Clermont-Ferrand. Dès les années 90, déjà, ils montraient leur bonté d’âme en accueillant, chaque été, le jeune Vadim, 9 ans alors, dans le cadre d’un accord franco-ukrainien avec une association accompagnant des enfants de Tchernobyl.
Des liens qui se sont renforcés avec les années, André ayant fait office de témoin de mariage de Vadim, et ce dernier, aujourd’hui âgé de 31 ans, étant devenu le parrain du fils d’André.
Aussi, depuis les récents événements qui agitent l’Ukraine, André n’a pas hésité à prendre la route au volant de sa voiture, samedi 26 février, pour franchir les 1 500 kilomètres qui le séparent de la frontière roumano-ukrainienne. L’objectif ? Porter secours à Anna et Micha, la compagne et le fils de Vadim, et à la famille de l’un de ses amis. Avec pour mission de les ramener en France.
« Quand on aime quelqu’un, on est prêt à aller au bout du monde pour lui »
De fait, Vadim et son ami ayant pu accompagner leurs familles jusqu’à la frontière, c’est là qu’André, après son long périple, a pu récupérer les deux femmes et les deux enfants. Avec la promesse faite aux deux hommes, contraints de rester pour défendre leur pays, de « bien prendre soin de leurs proches ».
Selfie d’André Bouchet, Anna et Micha, la famille de Vadim, dans la voiture qui les a amenés en France
Enfin de retour à la maison, près de St Etienne, où la famille de Vadim va résider « le temps qu’il faudra », André Bouchet a avoué que le coeur avait parlé avant la raison. Tout en clamant que « quand on aime quelqu’un, on est prêt à aller au bout du monde pour lui ».
Un héros pas si ordinaire et qui, après un périple de plus de 3 000 kilomètres, aura permis aux familles de ses amis de se mettre à l’abri. Même si ces dernières, encore confuses et meurtries, n’ont qu’une envie : retrouver leurs pères, leurs maris et leurs maisons.
Source : Le Progrès