Une chanson a colonisé votre tête et ne veut plus en partir ? N’essayez pas de vous en débarrasser, car il travaille pour renforcer votre mémoire et et vous lier très précisément à vos souvenirs.
Une chanson coincée dans votre tête stimule votre cerveau à se souvenir
Que l’on soit mélomane ou pas, que l’on consomme un peu, beaucoup, passionnément de musique ou pas du tout, on connaît tous ce phénomène de la chanson qui reste coincée dans notre tête et ne veut pas en sortir.
Pas forcément désagréable quand il s’agit d’un morceau que l’on apprécie, l’expérience se corse quand c’est le Tchikita de Jul ou Les sardines de Patrick Sébastien. Quoique…
Si l’on suit le fil que nous tend la chanson, il risque de nous conduire vers un souvenir très précis, bon ou mauvais. Comme le morceau de Patrick Sébastien vous ramènera peut-être au mariage de votre beau-frère, par exemple. Et ça, c’est très bon pour notre cerveau ! Mais ça fonctionne aussi avec les bons morceaux donc autant ne pas se gêner !
La musique est un couloir vers notre mémoire
Ainsi, ce que l’on prend parfois pour une nuisance passagère joue en réalité un rôle important dans la formation de nos souvenirs. Sans que l’on s’en rende compte sur le moment, certains morceaux musicaux se connectent à des évènements de notre vie, agréables ou pas. Et deviennent de véritables couloirs vers notre mémoire.
Si plusieurs études scientifiques ont étayé ce constat, une récente publication du département Psychologie de l’Université Publique de Davis, aux États-Unis, s’est attaquée au processus de formation des souvenirs et à leur durabilité dans le temps liée à la musique.
De fait, les conclusions de l’étude, parues dans le Journal of Experimental Psychology, sont unanimes. Des souvenirs liés à un morceau de musique n’en seront que plus ancrés dans notre mémoire, plus précis. Et ils deviendront plus faciles encore à aller chercher dans cet immense entrepôt qu’est notre cerveau.
De plus, ces résultats ouvrent la voie à la recherche pour le développement d’interventions thérapeutiques douces. Celles-ci pourraient aider les patients souffrant de troubles neurologiques à mieux rester connectés à leurs souvenirs, à leurs proches et à leur propre histoire.
Donc, si un morceau ne veut pas sortir de votre tête (même du Jul !), ne l’en chassez pas. C’est juste qu’il travaille pour votre mémoire. Et pour votre bien !
Allez, on se quitte superstitieusement sur un morceau qui a dû se cramponner dans les couloirs de votre mémoire – que vous aimiez le foot ou pas – et qui vous ramènera vers de bons souvenirs (si vous n’êtes pas Croate) !