Une fleuriste de Perpignan, confronté à un stock d’invendus conséquents du fait du confinement, préfère déposer des bouquets de fleurs sur les voitures des soignants plutôt que de les jeter. Une belle initiative qui montre que, même si la tradition de les applaudir à 20h a fait long feu, on sait qu’ils sont toujours au coeur du combat.
Des bouquets sur les capots des voitures pour remercier les personnels de santé
Alors que nous vous louions récemment la générosité des Français en période de COVID-19, ou encore le fait que des producteurs préféraient faire le bien autour d’eux plutôt que de jeter leurs stocks ou leurs surproductions, France Bleu Roussillon rapporte une nouvelle très belle initiative.
Celle de Murielle Marcenac, fleuriste de Saint-Estève (66), un petit village au nord de Perpignan, qui a choisi de remercier les personnels de santé des hôpitaux des Pyrénées Orientales de la plus belle des manières qui soit.
Avec ses employés, elle dépose chaque jour des bouquets sur les voitures des soignants pour leur donner du baume au coeur. Comme elle le confiait à France Bleu Roussillon, « ça leur fait une jolie surprise à la fin de la journée ». Consciente qu’ils sont « débordés et qu’émotionnellement c’est compliqué », elle tient ainsi à leur exprimer son soutien.
Un geste forcément apprécié par ceux qui sont encore en première ligne d’une nouvelle vague épidémique, encore plus éprouvante que la première. « Ils me remercient pour mon soutien et ma démarche, car en ce moment c’est compliqué » explique Murielle Marcenac, « ils en ont besoin, il faut se soutenir en ce moment et ne pas entrer dans la colère ».
Une activité en sommeil, un geste de générosité pour mettre à profit son stock
Même si Murielle Marcenac travaille avec la grande distribution, le nouveau confinement a stoppé net son activité, avec un stock conséquent sur les bras.
Au lieu de le jeter, elle a donc décidé de mobiliser son équipe pour l’utiliser à bon escient et ainsi offrir un peu de chaleur et de réconfort à celles et ceux qui, aujourd’hui, luttent sans relâche pour sauver des vies.
« Plutôt que de pleurer sur ma marchandise, mieux vaut faire quelque chose de constructif et aller de l’avant », confiait-elle au micro de France Bleu Roussillon.
Une belle action en mode furtif
Assurant qu’elle continuera tant que son stock le lui permettra, elle veut continuer à opérer le plus discrètement possible.
C’est pourquoi elle ne communique pas sur les lieux, les jours et les horaires de passage. Car elle souhaite que trouver un bouquet sur le capot de sa voiture, en fin de service, reste toujours une surprise apaisante et un baume réparateur.
Et de conclure, avant de repartir dans sa mission d’héroïne très discrète : « Même dans le négatif il faut arriver à tirer du positif. Dans l’adversité parfois on se retrouve encore plus fort ».